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au bout de la pièce de terre, la femme du hérisson lui cria : « Me voilà ! » Le lièvre fut tout étonné et s’émerveilla fort. Il croyait bien entendre le hérisson lui-même, car la femme ressemblait parfaitement à son mari.

Le lièvre dit : « Le diable est là pour quelque chose. » Il cria : « Recommençons ; encore une course. « Et il courut encore, partant ainsi qu’un tourbillon, si bien que ses oreilles volaient au vent.



La femme du hérisson ne bougea de sa place. Quand le lièvre arriva à l’autre bout du champ, le hérisson lui cria : « Me voilà ! » Le lièvre, tout hors de lui, dit : « Recommençons, courons encore.

— Je ne dis pas non, répondit le hérisson ; je suis prêt à continuer tant qu’il te plaira. »

Le lièvre courut ainsi soixante-treize fois de suite, et le hérisson soutint la lutte jusqu’à la fin. Chaque fois que le lièvre arrivait à un bout ou à l’autre du