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Page:Baup - Coup d’œil sur la position de l’église nationale du canton de Vaud.djvu/21

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tout ce qui tient aux objets de cette nature, sauf l’approbation pure et simple ou le veto du pouvoir législatif.

Nous ne savons pas si le moment serait opportun pour faire connaitre nos vœux à cet égard. Mais il est bien nécessaire de s’occuper dès à présent de la chose ; car, sans indépendance spirituelle, nous ne pensons pas que notre église puisse se soutenir fort longtemps, ni qu’elle soit en état de lutter avec quelque succès contre les progrès de la dissidence et contre les attaques toujours plus vives des ennemis de la vérité.


II. Un fait doit frapper lorsque l’on considère l’état de la dissidence religieuse dans notre pays ; c’est que, malgré des causes nombreuses de division intérieure, elle s’est étendue, du moins dans certaines localités, depuis 1840. Quoiqu’elle soit travaillée par un mal qui menace de la dissoudre et qui a causé au milieu d’elle une vraie désorganisation, elle se maintient sous sa nouvelle forme et paraît, pour le moment, se consolider. Cela ne prouve-t-il pas qu’elle a trouvé quelque côté faible dans l’église nationale, par lequel elle a pu entamer nos rangs ?

Il serait déraisonnable sans doute d’attribuer à notre organisation tous les écarts de la dissidence. Dans un réveil religieux quelconque, il faut toujours s’attendre à des manifestations plus ou moins sectaires et excentriques. Chaque époque a eu les siennes ; c’est un des moyens que Satan met en œuvre pour contrarier, autant qu’il est en lui, les desseins de la miséricorde de Dieu. Si l’esprit de parti, si l’attachement à des vues particulières, si la recherche de son propre intérêt se trouvaient déjà dans les églises dirigées