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Page:Baup - Coup d’œil sur la position de l’église nationale du canton de Vaud.djvu/23

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par ostentation, nous pouvons nous en réjouir (Phil. I, 15-18).

C’est dire assez combien nous devons, comme membres d’une église nationale, avoir horreur de toute violence et de toute persécution sous quelque forme qu’elle s’exerce contre nos frères dissidents. Nous ne voudrions pas même persécuter des hérétiques, bien moins ceux qui sont au fond unis à nous dans une même foi et dans une même espérance. Malheur à nous si l’on avait quelque raison de nous accuser d’intolérance. Ne craignons donc pas de manifester hautement l’indignation que toute mesure attentatoire à la liberté religieuse nous fait éprouver, et ne négligeons aucun moyen d’éclairer notre peuple sur ce point. Hélas ! nous avions lieu d’espérer qu’un progrès réel s’était accompli dans l’opinion publique à cet égard depuis l’abolition de la loi du 20 mai 1824. Pourquoi donc a-t-on cru devoir flatter perfidement les excès de quelques hommes momentanément égarés ?

Il n’entre pas dans notre but d’examiner en détail les points par lesquels nous différons des dissidents et qui nous empêcheraient de nous rattacher à aucune de leurs églises, telles qu’elles existent dans notre pays, lors même qu’il nous faudrait en venir à une séparation de l’Église et de l’État. Nous devons cependant indiquer quelques-uns des motifs qui nous portent, sous le point de vue religieux et biblique, à demeurer fidèles à notre système actuel. Nous nous bornerons pour cela aux caractères généraux de la dissidence, sans tenir compte des vues diverses qui surgissent dans son sein.

Préoccupés du désir de former une église pure, ou, comme l’on dit maintenant, une église en dehors du monde, nos