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Page:Baup - Coup d’œil sur la position de l’église nationale du canton de Vaud.djvu/27

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fait, et de voir ce que nous pouvons apprendre des frères qui se sont séparés de nous. Sans parler du témoignage qu’ils rendent en général avec fidélité aux vérités de l’Évangile et des exemples de vies chrétiennes, que nous trouvons parmi eux, il est certains points de leur organisation que nous devrions imiter. C’est ainsi, par exemple, que nous aimerions à voir s’introduire dans notre église quelques-uns de ces rapports plus intimes entre les membres des troupeaux et cette coopération plus ou moins directe de chacun d’eux au bien de la communauté, qui font la force des églises dissidentes.

Dans notre organisation actuelle les laïques n’exercent d’action dans les affaires de l’Église que par le moyen de l’État ; et ce n’est que dans de rares circonstances, comme dans les visites d’église, qu’ils sont appelés à y prendre quelque part. Faut-il s’étonner qu’ils y demeurent plus ou moins complétement étrangers et que les questions ecclésiastiques ne réveillent presqu’aucune sympathie dans notre population ? — C’est là certainement un grand mal, dont les conséquences pourraient se faire sentir d’une manière funeste dans un avenir qui n’est peut-être pas éloigné. Il importe donc d’y porter remède le plus tôt possible.

Par la grâce de Dieu, la prédication de l’Évangile n’est pas demeurée sans fruits et nous comptons dans nos troupeaux un certain nombre d’hommes pieux, qui, sentant le prix des âmes, désirent s’employer, selon leurs forces, à l’avancement du règne de Dieu. Nos diverses sociétés religieuses en sont une preuve. Les vingt dernières années les ont vues se multiplier avec une réjouissante rapidité ; et la plupart d’entr’elles, fondées par des membres de notre église, se sont essentiellement et directement proposé pour but de