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Page:Baup - Coup d’œil sur la position de l’église nationale du canton de Vaud.djvu/29

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prescrits par l’État, n’en sont pas moins sacrés pour le chrétien et le serviteur de Dieu.

En notre qualité de pasteurs d’une église unie à l’État, nous avons une double position, qui en elle-même n’est pas nécessairement fausse, comme on le prétend, puisque, dans toutes les choses légitimes, en obéissant à l’État nous obéissons à Dieu. Mais nous devons veiller à ce que notre position de fonctionnaires publics n’absorbe pas celle que nous a faite notre consécration à la charge si importante de ministres de Jésus-Christ ; car nous ne pourrons réellement travailler au bien de l’église particulière à laquelle nous nous rattachons, qu’en demeurant, comme pasteurs et comme chrétiens, membre de l’Église universelle et fidèles à son esprit.

Ainsi donc, à côté des obligations que nous impose notre loi ecclésiastique, nous avons d’autres devoirs, dont l’accomplissement, loin de mettre obstacle à l’efficacité de notre ministère dans l’exercice de nos fonctions régulières, sera de nature, avec la bénédiction de Dieu, à en augmenter le succès. Ainsi la loi ecclésiastique ne saurait nous prescrire de prendre part à des associations chrétiennes dont la nature est variable et dépend des circonstances, d’autant plus qu’elle ne peut déterminer que le minimum de nos fonctions ; mais il est évident que si, par notre coopération à ces œuvres, nous pouvons empêcher qu’elles ne prennent une direction sectaire, nous aurons procuré le vrai bien de l’Église de Jésus-Christ, et par cela même celui de l’établissement ecclésiastique auquel nous consacrons la plus grande partie de nos forces et de notre temps.

N’oublions pas d’un autre côté que, comme notre loi