Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le café et un cruchon de grès plein d’eau-de-vie de cidre. Goron alluma sa pipe et offrit un cigare d’un sou au fermier, qui le refusa d’abord, puis l’accepta devant l’insistance de son maître.

— On n’en fume pas tous les jours, dit-il.

Mme  Goron sortit. Alors le fermier se levant alla chercher son panier qu’il avait déposé en entrant sous une chaise et se rassit en le plaçant sur la table.

— Ah ! Ah ! vous n’avez pas oublié nos petites affaires.

Cyrille mit de côté le sucrier, le cruchon et sa tasse et, de la paume de la main, frotta la nappe, maculée de taches de vin et de mie de pain.

Le fermier tira de son panier un petit sac de toile et l’ouvrant fit tomber sur la table un tas de pièces de cent sous en argent.