Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/27

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Les yeux de Cyrille eurent un éclair vif. Sa femme revint bientôt, ayant entendu le bruit métallique. Elle souriait, sans rien dire, à son fermier, voulant paraître aimable. Alors le fermier compta les pièces et les mit en piles que recomptait Cyrille. Un, deux, trois, quatre, cinq. Le compte y était. Mme  Goron tira du tiroir un porte-plume, un encrier et une feuille de papier blanc qu’elle tendit à son mari.

Avec un air de gravité, Cyrille écrivit en disant :

— Et ça va me coûter deux sous de timbre…

Mme  Goron regardait les piles d’écus et, tour à tour, le fermier et son mari. Cyrille tendit le reçu à Rouland qui, l’ayant lu, le plia et le mit dans sa bourse en cuir fermée par des cordons de souliers.