Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/28

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— Encore une goutte, voyons dit Cyrille.

— Ce n’est pas de refus…

— Pendant ce temps-là, ma femme va aller cueillir un bouquet pour la vôtre.

Cyrille était épanoui. Rouland, décidément un brave homme, l’avait payé. C’était au mieux. Mais Mme  Goron ne bougeait pas et, serrant les lèvres, comme émue, elle dit à son mari :

— Si tu es payé, toi, je ne le suis pas moi, tu ne t’aperçois pas que Rouland a oublié probablement d’apporter…

Mais elle se tut en voyant Rouland tirer son mouchoir pour essuyer de grosses larmes qui coulaient sur ses joues ridées. Les époux Goron se regardaient interdits.

— Voyons, mon pauvre Rouland, qu’est-ce que vous avez donc ? C’est