Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/33

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— Ah ! ça non ! s’écria Mme  Goron. Tu feras ce que tu voudras, mais moi, je trouve que c’est bien assez de ce que tu viens de biffer. Ma parole ! faudrait peut-être payer les fermiers pour qu’ils viennent faire valoir votre bien !

Et elle parlait, gesticulant, avec une insolence furieuse dans le geste et le regard. Voilà ce que c’était que d’être trop bon ! On n’en finissait pas. Donnez-en long comme le doigt, on en prend tout de suite long comme le bras. Et elle l’avait vue, la ferme, elle n’avait pas peur de passer l’eau ! Elle y était allée un dimanche du mois passé, pendant que toute la famille Rouland était aux vêpres, et elle avait été édifiée ! Ce n’était pas étonnant si on y faisait à peine ses frais. Les haies mal closes ; les bestiaux se promenant dans les propriétés voisines ; les domestiques, non