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Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/48

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land les invitait à prendre une collation, et, quand ils avaient un coup dans la tête, il leur disait qu’il s’en allait parce qu’il ne pouvait pas faire ses frais.

— Ah ! tu crois que c’est possible ? Voyons…

— J’en suis sûre ! Toi, tu ne te doutes jamais de rien ; innocent comme l’enfant qui vient de naître ! Mais, ne bouge pas, je les surveillerai quand ils vont s’en aller. Toi qui ne sais rien de ce qu’il y a chez nous, qui te dit qu’ils ne couperont pas des arbres dans les haies pour vendre des cordes de bois ? Et, avec des gens comme ça, il faut s’attendre à tout ! Ils sont capables de verser de l’acide pour faire mourir les pommiers.

— Ah ! tu n’en sais rien.

— Oui, mais je me méfie. J’irai et je