Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/49

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n’ai pas besoin qu’ils m’invitent à prendre quelque chose, je n’entrerai pas dans la maison !

Et, à chaque repas, Mme  Picot ramenait la conversation sur la ferme, dont on pouvait tirer un si bon parti : décidément les propriétaires sont bien à plaindre d’avoir besoin de fermiers !

Cependant, Rouland avait commencé son déménagement. Chaque jour, des charrettes partaient de la ferme, emportant les instruments de travail, les futailles démontées, les meubles.

— C’est un peu fort, tout de même, il le fait exprès, disait Mme  Goron. En enlevant toute la garniture de la ferme, il la détériore. Ça semble d’un nu, maintenant ! S’il venait quelqu’un pour la voir, il n’en voudrait pas.

Et, en effet, les herbages d’où étaient partis les bestiaux semblaient dans la