Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/50

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désolation. Rouland, sa femme, les domestiques étaient déjà entrés dans la ferme voisine qu’ils avaient louée. Les granges, les étables, les hangars, la maison d’habitation étaient vides. Il ne restait pas un clou aux murailles. Les oiseaux avaient déserté la haie du jardin potager où Rouland avait passé la charrue pour ne point laisser même un pied de salade à son successeur.

Ç’avait été, au dernier moment, une rage entre la propriétaire et le fermier. Mme Goron, chaque jour, passait le bac, pendant le déménagement et, du haut de la colline, surveillait le départ des charrettes pour voir si l’on n’emportait pas les arbres de la propriété.

Ainsi, c’était fini. Plus de fermier. Mais Cyrille n’osait en parler à sa femme, dont c’était la faute. Noël était proche, plus un sou à la maison. Et de mau-