Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/70

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FIGARO. Oui, quelque feu follet. Souvenez-vous, Madame, que le vent qui éteint une lumière allume un brasier, et que nous sommes ce brasier-là. D’en parler seulement, il exhale un tel feu qu’il m’a presque enfiévré de sa passion, moi qui n’y ai que voir !

ROSINE. Dieux ! j’entends mon tuteur. S’il vous trouvait ici…

Passez par le cabinet du clavecin, et descendez le plus doucement que vous pourrez.

FIGARO. Soyez tranquille. (A part, montrant la lettre.) Voici qui vaut mieux que toutes mes observations.

Il entre dans le cabinet.





Scène III

ROSINE, seule

Je meurs d’inquiétude jusqu’à ce qu’il soit dehors… Que je l’aime, ce bon Figaro ! c’est un bien honnête homme, un bon parent ! Ah ! voilà mon tyran ; reprenons mon ouvrage.

Elle souffle la bougie, s’assied, et prend une broderie au tambour.





Scène