,S LES DEUX AMIS.
fils me dépêche un courrier, qui a gagné douze heure*
sur celui de Ja poste,
MtLAC PERE.
Hé bien ! ce courrier ?
D A B I N s. ' M'apprend qu'au niomen! de négocier nos effets, monsieur de Préfort s'est trouvé atteint d'un mal yiolent, qui ra'eniporté en deux jours, el qu'on a mis aussi-tôt le scellé sur son cabinet.
MÉLAO PERE.
Pourquoi cet effroi ? Je regrette Préfort ; mais iî laisse une fortune immense. Anrelly réclamera ses effets, qui lui sercftt remis. C'est tout au plus un retard : achevez.
D A B I N s.
J'ai tout dit. Notre paiement étoit fondé sur ces rentrées qui n'ont jamais manqué ; nousn'avonspas dix mille francs en caisse.
M É L A C PERE.
Et vous devez eu payer demain.
D A B I NS.
Six cent mille. Il y a de quoi perdre l'esprit.
MÉLAC PERE.
Il me quitte lil ne sait donc point...? D A B 1 K s.
Voilà mon embarras. "\'ous connoisscz sa probité, ses principes.... Il en mourra... Ln homme si bon, si bienfaisant.... Mais, monsieur, ii n'y a que vous qui puissiez vous charger de lui apprendre...
mÉlAC PtRE..
Il n'est pas possinle qu'Aurelly n'ait j)as chez lui de quoi parer à cet accident.
D A B INS.
Il a du bien, d excellents immeubles. Cette mai- son , sa terre ; mais avoir à payer demain six. cent mille francs, et pas un sou...
�� �