Vengeance !
Scène X
C’est mon maître !
Ah ! scélérat, c’est toi ! Holà quelqu’un ? quelqu’un ?
Scène XI
Monseigneur, je vous trouve enfin.
Bon, c’est Pédrille. Es-tu tout seul ?
Arrivant de Séville à étripe-cheval.
Approche-toi de moi, et crie bien fort !
Pas plus de page que sur ma main. Voilà le paquet.
Eh ! l’animal !
Monseigneur me dit de crier.
Pour appeler. — Holà quelqu’un ! Si l’on m’entend, accourez tous !
Figaro et moi, nous voilà deux : que peut-il donc vous arriver ?
Scène XII
Tu vois qu’à ton premier signal…
Pédrille, empare-toi de cette porte.
Tu l’as surpris avec Suzanne ?
Et vous tous, mes vassaux, entourez-moi cet homme, et m’en répondez sur la vie.
Ha ! Ha !
Taisez-vous donc ! (À Figaro, d’un ton glacé.) Mon cavalier, répondez-vous à mes questions ?
Eh ! qui pourrait m’en exempter, monseigneur ? Vous commandez à tout ici, hors à vous-même.
Hors à moi-même !
C’est ça parler !
Non, si quelque chose pouvait augmenter ma fureur, ce serait l’air calme qu’il affecte.
Sommes-nous des soldats qui tuent et se font tuer pour des intérêts qu’ils ignorent ? Je veux savoir, moi, pourquoi je me fâche.
Ô rage ! (Se contenant.) Homme de bien qui feignez d’ignorer, nous ferez-vous au moins la faveur de nous dire quelle est la dame actuellement par vous amenée dans ce pavillon ?
Dans celui-là ?
Dans celui-ci.
C’est différent. Une jeune personne qui m’honore de ses bontés particulières.
Ha ! Ha !
Vous l’entendez, messieurs.
Nous l’entendons.
Et cette jeune personne a-t-elle un autre engagement que vous sachiez ?
Je sais qu’un grand seigneur s’en est occupé quelque temps : mais, soit qu’il l’ait négligée, ou que je lui plaise mieux qu’un plus aimable, elle me donne aujourd’hui la préférence.
La préf… (Se contenant.) Au moins il est naïf : car ce qu’il avoue, messieurs, je l’ai ouï, je vous jure, de la bouche même de sa complice.
Sa-a complice !
Or, quand le déshonneur est public, il faut que la vengeance le soit aussi.
Scène XIII
C’est juste.
Qui-i donc a pris la femme de l’autre ?