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Page:Beauvau - Souvenirs, éd. Standish, 1872.djvu/15

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INTRODUCTION. V

commerce des lumières, dans la mesure de leurs principes et de leur position, à la grande rénovation politique et sociale qui se préparait en France depuis les dernières années de Louis XIV : rénovation impérieuse pressentie par un jeune prince , le duc de Bourgogne, dont on ne doit pas oublier les nobles aspirations, comprise et désirée par tous les esprits supérieurs du temps, et que la justice historique doit dégager aujourd’hui de toute responsabilité envers la révolution funeste , qui en arrêta le cours, et en retarda les bienfaits.

Il ne faut pas trop rechercher la paternité des événements, on incriminerait les générations successives. Depuis l’origine des sociétés, chaque siècle apporte au monde son contingent de bien et de mal ; le bien domine parfois, ce sont des années bénies ; mais la roue tourne et le mal arrive, faut-il en demander compte au bien qui Ta précédé ? Le problème des causes et des effets n’a point de solution ici-bas.