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Page:Beauvau - Souvenirs, éd. Standish, 1872.djvu/21

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INTRODUCTION. XI

frères étaient devenus ses amis intimes, quelques-uns même vivaient sous son toit hospitalier, Saint-Lambert, l’abbé Morellet, Gaillard, Suard, Marmontel.

Saint-Lambert, gentilhomme lorrain, entré de très-bonne heure dans le régiment de***, s’était attaché pour toujours au brillant colonel qui, selon l’usage de sa race, frappait d’épée et de plume ; lorsque l’âge et les événements condamnèrent M. de Beauvau à la retraite, Saint-Lambert l’y suivit et demeura chez lui et avec lui jusqu’à sa mort (août 1793). Les temps ne permettaient point de rendre un hommage public aux mérites des grands seigneurs. Saint-Lambert voulut cependant écrire la vie de son ami, en vue de temps meilleurs. Il obtint à cet effet la permission de Mme de Beauvau et des notes de sa propre main ; mais les facultés de Saint-Lambert étaient affaiblies, son travail s’en ressentit et ne satisfit pas Mme de Beauvau, qui en arrêta plus tard la publication, tout en conservant