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Page:Beccaria - Des délits et des peines, traduction CY, Brière, 1822.djvu/358

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et participation desdites conspirations. » Il ne dit point pour ne les avoir pas révélées. Il semble que le crime soit d’être instruit d’un crime, et qu’on soit digne de mort pour avoir des yeux et des oreilles.

Tout ce qu’on peut dire, peut-être, d’un tel arrêt, c’est qu’il ne fut pas rendu par justice, mais par des commissaires[1]. La lettre de la loi meurtrière était précise. C’est non-seulement aux jurisconsultes, mais à tous les hommes, de prononcer si l’esprit de la loi ne fut pas perverti. C’est une triste contradiction, qu’un petit nombre d’hommes fasse périr, comme criminel, celui que toute une nation juge innocent et digne d’estime. :

§ XVII.

De la Révélation par la confession.

Jaurigni et Balthazar Gérard, assassins du prince d’Orange Guillaume Ier ; le dominicain Jacques Clément, Châtel, Ravaillac, et tous les autres parricides de ce temps-là, se con-

  1. Voyez à ce sujet le supplément au chap. vii, p. 40. Br.