De l'acteur.— De la formation subjective des images.— Rapport de la création de l'acteur avec l'idéal du public.— Toute évolution idéale implique une modification dans l'image représentée.— C'est la généralité d'un phénomène qui justifie sa représentation.— Smilis.— L'acteur doit éviter l'accidentel.
Le metteur en scène et l'acteur doivent donc s'attacher à bien
déterminer les traits généraux des êtres dont ils doivent exposer aux
yeux du public la représentation théâtrale, et les caractères communs
de tous les phénomènes particuliers qui composent l'idée qu'ils veulent
rendre sensible et visible. Dans toute nouvelle création, leur mérite
consiste, surtout pour l'acteur, dont l'art est plus fécond et
plus personnel, à amener la représentation scénique à son point de
perfection, c'est-à-dire à déterminer jusqu'où ils peuvent pousser la
réalisation de l'idée dont ils possèdent en eux l'image subjective. A
mesure que le temps s'écoule, que les générations se succèdent, il y
a des images qui s'affaiblissent et d'autres qui, au contraire,
s'éclaircissent et se précisent. Les idées qui flottent dans
l'imagination des hommes sont semblables aux images