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Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 1.djvu/265

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noblesse qui apporta ses titres et ses parchemins sur l’autel de la Révolution, et la Révolution, avec des courtisans, fit des citoyens. J’appartiens à cette noblesse qui en 181S était aux frontières pour les défendre et non pour les violer. J’appartiens à cette noblesse enfin qui demande tous les jours une illustration nouvelle à de grands services ou à de grands travaux, mais vos marquis de hasard, vos princes de contrebande qui procréent chez les filles, se marient chez les financiers, éclaboussent la ville de leurs duels, de leurs procès et de leurs scandales, ce sont les mignons d’autrefois devenus les aventuriers d’aujourd’hui.

LE COMTE

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Soit, nous sommes des aventuriers, ce qui veut dire des hommes libres, déterminés, ardents, qui n’ont pas de serments à tenir et pas de comptes à rendre., En ne servant personne, nous restons fidèles à de vieux souvenirs ; en portant l’épée, nous restons fidèles à de glorieuses traditions. ? Et que diriez vous donc, monsieur le baron, avec vos idées libérales, si de grands diables comme moi s’étaient faits capucins plutôt que soldats ? Je vous livre nos salons ultramontains et leurs vieilles momies édentées et tremblotantes qui attendent une troisième restauration, la fleurette à la bouche et des cartes dans les doigts. Faites donc des croisades avec ces bonshommes-là. On leur enlève leurs filles entre la messe et le sermon. Joli exemple, par parenthèse, que ces filles donnent, et comme il engage