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RELATIVITÉ DE L’ESPACE ET DU TEMPS

qu’à la découverte de la loi nouvelle de la gravitation (loi d’Einstein), et la théorie de l’action de proche en proche avec vitesse finie, à laquelle Maxwell a donné son plein développement.

Les équations de Maxwell entraînent la négation du temps physique absolu ; impliquant la notion de temps relatif, ces équations interdisent la possibilité d’une relation de cause à effet, quelle qu’elle soit, pouvant se propager avec une vitesse infinie.

Nous affirmons donc que la seule cinématique ayant un sens expérimental et aussi grâce à laquelle les lois de la physique prennent une forme simple, indépendante du système de référence, est la cinématique du groupe de Lorentz. (M. P. Langevin.[1])

C’est là la base solide de la théorie de la relativité et de la mécanique nouvelle.


L’espace et le temps relatifs. — Avec les formules de Lorentz, où le temps n’est plus un invariant, nous voyons disparaître la dissymétrie qui, avec le groupe de Galilée, existait entre l’espace et le temps. Dans l’ancienne cinématique, la distance spatiale de deux événements non simultanés dépendait du système de référence, mais l’intervalle de temps écoulé entre eux était absolu. Maintenant, la durée écoulée est relative, tout comme l’intervalle d’espace. Soient, en effet, deux événements (indices 1 et 2) ; les formules de Lorentz (éq. 5) donnent :

(7)

  1. Bulletin de la société des électriciens, no 84, déc. 1919.