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RELATIVITÉ GÉNÉRALISÉE ET GRAVITATION

lation uniforme par rapport au corps de référence (ou par rapport à des axes liés à ce corps) si l’on ne fait agir aucune force sur elle. Dans un tel système, appelé système galiléen, on peut adopter les coordonnées habituelles d’espace et de temps (trois axes rectangulaires pour repérer les positions et un phénomène périodique servant d’horloge pour mesurer le temps) et ces coordonnées sont dites coordonnées galiléennes.

S’il existe un système galiléen, il en existe une infinité d’autres : ce sont tous ceux qui sont animés par rapport au premier (et les uns par rapport aux autres) d’un mouvement de translation uniforme, sans rotation.

Ce que nous avons appelé système en translation uniforme, ou encore système non accéléré est ce que nous appelons maintenant système galiléen. La théorie de la relativité restreinte n’envisage que des systèmes galiléens : elle affirme que dans tout système galiléen la lumière se propage avec la même vitesse dans toutes les directions (propagation isotrope), que cette vitesse est une constante universelle, que dans chaque système on peut faire une mesure optique du temps (chap. III), que les lois de l’électromagnétisme (équations de Maxwell) sont rigoureuses, que les formules de transformation des coordonnées galiléennes sont celles de Lorentz, que les lois des phénomènes physiques restent les mêmes quand on change de système galiléen.

Un espace-temps qui jouit de la propriété de contenir dans toute son étendue une infinité de systèmes galiléens est un Univers de Minkowski (chap. V). Nous dirons qu’il est « euclidien » à cause de l’analogie entre la ligne d’Univers qui correspond au mouvement rectiligne et uniforme et la ligne droite dans l’espace de la géométrie euclidienne (p. 59) et parce que, comme l’espace de la géométrie, il