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première partie. — la relativité restreinte.

magnétique

L’élimination de entre ces deux relations montre suivant quelle loi doivent varier simultanément et pour que la déviation reste constante.

La loi prévue est exactement vérifiée pour des vitesses de rayons cathodiques allant jusqu’à la moitié de la vitesse de la lumière.

Les rayons β permettent des vitesses beaucoup plus grandes, mais la précision des mesures est moindre parce qu’on est obligé de remplacer la première des deux relations précédentes par une autre exprimant la déviation dans un champ électrique perpendiculaire à la direction des rayons ; la mesure de l’action d’un champ électrique (expériences de Kaufmann et de Bücherer) est moins précise que la mesure de la différence de potentiel sous laquelle les corpuscules cathodiques prennent leur vitesse.

50. La structure des raies de l’hydrogène et des spectres de rayons X.

L’expérience prouve que les raies spectrales de l’hydrogène (série de Balmer) ne sont pas simples : elles possèdent chacune une série de composantes extrêmement rapprochées, dont deux sont particulièrement intenses ; la différence des périodes de ces composantes a été mesurée par la variation de visibilité des franges d’interférences quand on change la différence de marche (Buisson et Ch. Fabry). Pour la raie rouge de l’hydrogène, la différence des longueurs d’onde des deux composantes principales est voisine de trois centièmes d’unité angström.

On sait que Niels Bohr, admettant que l’atome d’hydrogène est formé d’un noyau chargé positivement autour duquel gravite un unique électron, a réussi, par une géniale application de la théorie des quanta, à prévoir le spectre de Balmer et à calculer la constante de Balmer, connaissant la charge et la masse de l’électron et la constante d’action (constante de Planck).

Bohr avait supposé que l’électron décrit des orbites circulaires. Sommerfeld a étendu la théorie au cas des orbites elliptiques ;