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Page:Becquerel - Le Principe de relativité et la théorie de la gravitation, 1922.djvu/142

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première partie. — la relativité restreinte.

qu’il est scabreux de bâtir une pareille théorie sur une expérience dont le résultat a été négatif.

Il est essentiel de faire remarquer que ce n’est pas sur l’expérience de Michelson qu’il faut fonder la théorie de la relativité. Cette théorie est basée sur les formules de transformation de Lorentz, qui sont implicitement contenues dans les équations fondamentales de Maxwell : c’est la nécessité de conserver leur structure aux équations de l’électromagnétisme quand on change de système de référence qui est la base solide de toute la théorie. L’expérience de Michelson a joué un rôle considérable, parce qu’elle a d’abord appelé l’attention sur la discordance entre l’expérience et les prévisions déduites des lois de la mécanique classique ; on a ensuite reconnu la cause profonde de ce désaccord. Si maintenant on donne à l’expérience de Michelson son véritable sens, on constate qu’elle vient simplement se joindre aux autres vérifications expérimentales du principe de relativité.

La relativité généralisée et la loi de gravitation d’Einstein nous apporteront des vérifications plus remarquables encore que celles qui viennent d’être indiquées.

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