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Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/138

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MA FEMME

qu’elle est suivie. Vous aurez soin de ne pas vous arrêter au même étage qu’elle, et de tenir un papier à la main pour faire croire que vous êtes chargé d’une commission dans la maison.

Je n’eus pas besoin de me répéter, mon homme avait compris.

Au bout d’un quart d’heure environ j’aperçus Paule. Je donnai le signal convenu, le commissionnaire interrompit une conversation commencée avec mon cocher et, au bout d’un court instant, s’engagea dans la maison où était entrée ma femme.

Cinq minutes après, il revint auprès de moi.

— Eh bien ? demandai-je.

— Cette dame, répondit-il, s’est arrêtée au second.

— De quel côté ?

— Du côté des petits appartements qui donnent sur la cour, à droite en montant.

— Elle a sonné, sans doute. Qui lui a ouvert ?

— Elle n’a pas sonné. Tout en montant l’escalier, elle a tiré de son porte-monnaie une petite clef et elle a ouvert elle-même.

Ce dernier détail changeait mes soupçons en certitudes.

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