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Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/139

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MADEMOISELLE GIRAUD

— C’est bien, fis-je en remettant au commissionnaire le louis convenu, et afin d’être certain de la discrétion de cet homme, j’ajoutai : J’aurai peut-être encore besoin de vous au même prix.

Ce jour-là, ma femme abrégea sa visite et, par conséquent, ma faction. Elle y mettait de la délicatesse.

Lorsque je l’eus vue disparaître, je descendis de voiture et m’avançai vers la maison qu’elle venait de quitter.

Pour entrer en relations avec les concierges, j’allais avoir recours à une ruse des plus vulgaires, mais ce sont celles-là qui réussissent le plus souvent.

— Vous avez un appartement à louer ? dis-je à une femme qui se tenait dans la loge.

— Oui, Monsieur, au quatrième, Nous en avons un autre au second.

— Ah ! au second, cela me conviendrait mieux. Sur le devant ou sur la cour ?

— Sur le devant ; c’est un appartement de cinq mille francs.

— Un petit appartement alors, fis-je avec aplomb.

La concierge, qui était restée assise pour répondre à mes questions, se leva. Une personne, que ce prix de cinq