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Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/196

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MA FEMME

quelque mystère, quelque secret qu’il m’importe de connaître ?

— Il n’y a, monsieur, ni mystère, ni secret.

— M’en donnez-vous votre parole ? demandai-je.

— Mais…

— Vous hésitez ? Cela me suffit. Je ne m’étais pas trompé.

M. de Blangy voulut protester contre cette façon un peu vive d’interpréter son hésitation ; je ne lui en laissai pas le temps.

— Vous convient-il, monsieur, repris-je, de satisfaire une curiosité bien légitime et de m’aider à percer le mystère en question ?

— Eh ! monsieur, s’écria le comte en se levant, je vous répète qu’il n’y a là aucun mystère.

— Remarquez, dis-je en insistant, que je suis venu vous trouver afin d’avoir avec vous une explication des plus pacifiques et des plus courtoises. En ce moment, c’est une prière que je vous adresse, pas autre chose, et pour que vous y accédiez, je fais appel à nos anciens rapports, à nos bonnes causeries, à la sympathie que nous paraissions avoir l’un pour l’autre.