Aller au contenu

Page:Belot - Mademoiselle Giraud, ma femme (47e éd.).djvu/232

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
227
MA FEMME

s’y est marié et donne des consultations, à la plus grande joie de la colonie française, qui se trouve soignée comme elle le serait à Paris.

Je m’empressai de conduire ma femme au docteur ; il l’examina longtemps, parut l’étudier avec un soin extrême et se borna, sans s’expliquer sur la nature de son mal, à lui remettre une ordonnance.

Mais, au moment où je prenais congé de lui, il me fit comprendre qu’il serait bien aise de me revoir.

Une heure après, j’étais en tête à tête avec lui dans son cabinet.

— L’état de votre femme est assez grave, me dit-il. Je crois de mon devoir de vous en prévenir.

— Quel est le nom de sa maladie ? demandai-je avec émotion.

— Elle n’a pas, en ce moment, de maladie proprement dite, mais elle est dans un état de chloro-aménie qui demande à être énergiquement combattu.

— Combattons, docteur ; grâce à vous, je ne doute pas de la victoire.

— Vous avez tort. Je ne puis pas grand’chose et vous pouvez tout.

— Moi !