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en nubie, etc.


s’acharne contre les chameaux blessés, et agrandit leurs plaies.

Quand le voyageur s’est désaltéré aux puits, il peut y jouir quelquefois d’un autre agrément qui lui rappelle la vie sociale des peuples civilisés. C’est à ces puits que s’assemblent les bergères des déserts. Une fois rassurées sur les intentions des étrangers, ces jeunes filles Arabes s’apprivoisent, et tiennent compagnie aux caravanes ; on se quitte avec la certitude de ne plus se revoir de la vie, mais à un puits prochain le voyageur peut espérer de rencontrer d’autres bergères, dont la présence interrompt la monotonie de son voyage.

Le jour que nous passâmes à Habou-Kroug, nous fûmes assez heureux de trouver un puits après une marche de quelques heures. Le lendemain 20, nous nous remîmes en route à deux heures du matin, et avant midi, nous atteignîmes le puits de Hamecha qui contient de la très-bonne eau. Nous y perdîmes encore un de nos chameaux. Après midi nous continuâmes notre voyage, jusqu’aupied d’une montange de granit. Le lendemain nous nous mîmes également de bonne heure en marche, et nous entrâmes bientôt dans une ravine entre les rochers de granit, qui nous rappela l’espèce de cataracte que nous avions

Tome II.
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