ne voulut jamais se laisser persuader que je n’étais point un magicien. Croyant que mon refus provenait de ma mauvaise volonté, elle s’en alla très-mécontente.
Je ne pus me tenir sur le chameau que le sur lendemain. Ce jour nous continuâmes notre roule après midi. Je ressentis encore de vives douleurs les deux premiers jours ; mais ensuite elles diminuèrent peu à peu. Le troisième jour de notre voyage dans le désert nous revînmes aux tombelles ; et le 11 nous fûmes de retour à Réjen. N’ayant plus d’eau, nous fumes réduits à remplir nos outres de l’eau salée que nous trouvâmes dans ce lieu. Le 12 nous nous dirigeâmes vers l’est-sud-est, parce que je voulais visiter un endroit appelé El-Moële. Nous traversâmes un grand nombre de collines de sable, et sur l’une d’elles nous choisîmes notre coucher pour la nuit.
Nous arrivâmes à El-Moële le 15 après midi, avec l’espoir d’y trouver de l’eau fraîche ; mais notre attente fut trompée, et nos chameliers furent obligés de faire notre ascid ou bouillie avec l’eau salée. El-Moële est situé à l’extrémité d’un long district, qui jadis a été cultivé, mais qui est maintenant abandonné faute d’eau ; il s’étend à plus de dix milles de l’ouest à l’est vers le Nil. J’y trouvai un petit village ancien, et les restes