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en nubie, etc.


avoir été une station des caravanes ; cependant elle diffère des autres établissemens de ce genre que nous avons trouvés sur la route jusqu’à Bérénice[1]. Le mur est de construction grecque, haut de douze pieds, et a servi à clore plusieurs maisons propres à recevoir des voyageurs. Au centre il y avait un puits, aujourd’hui comblé de sable, et entouré d’une plateforme de six pieds de haut, sur laquelle des sentinelles pouvaient veiller sur la station. Au haut du mur on a pratiqué des meurtrières comme dans nos vieux châteaux gothiques : ce mur est de briques ; mais les deux côtés de la porte sont en pierre calcaire. Ces ruines me convainquirent que le lieu où elles sont situées, et qui s’appelle maintenant Wady-el-Miah, était un passage très-fréquenté par les voyageurs ; peut-être a-t-il été fondé par un des Ptolémées pour protéger les caravanes dans le temps où fleurissait le commerce avec l’Inde, par la voie de Bérénice et de la mer Rouge.

Le 25 à trois heures du matin nous continuâmes notre voyage. On ne voyait plus aucune espèce de végétation. Nous traversions tantôt de larges plaines unies, tantôt des buttes raboteuses ; deux heures avant le coucher du soleil nous entrâmes dans la vallée appelée par les

  1. Voyez l’Atlas, planche 33, n°. 3.