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Page:Benjamin - Le Major Pipe et son père, 1918.djvu/142

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LE MAJOR PIPE ET SON PÈRE

pet !… Espèce d’Iroquois, il travaille et fait semblant de ne rien entendre… On a beau dire… ces gens-là sont d’un égoïsme !

Il frappa encore :

— Tu ne veux pas te déranger ? Au revoir, mon vieux !

Il redescendit l’escalier ; il était encore plus rouge.

— Qu’est-ce que je vais fiche, moi, maintenant, dans cette ville où ils parlent tous une langue incompréhensible ?… C’est quand même raide !

Sous la porte, un monsieur le salua, et, brusquement :

— Mongsieur Bâbette, peut-être ?

— Moi-même, monsieur, dit l’autre sèchement.

— Ah ! mongsieur, alors, je suis très heureux, car je suis chargé vous recevoir… Je suis John Pipe.

Le visage de Barbet s’éclaira :

— Monsieur, je descends de votre bureau, où je pensais que vous étiez : car on y entend quelqu’un travailler.

— Quelqu’un ? Oh ! il n’est personne… ou ce serait donc un voleur.

Et il rit, M. John Pipe.