Page:Benoit L Atlantide.djvu/128

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Un étonnement risible distendit les traits du petit vieux. Il essuya ses conserves avec précipitation.

— Comment ? — s’écria-t-il enfin.

— Il est bien regrettable, à ce propos, — continua imperturbablement Morhange, — que nous ne soyons pas en possession du curieux traité consacré à la brûlante question dont il s’agit par ce Statius Sebosus, que nous ne connaissons que par Pline, et que…

— Vous connaissez Statius Sebosus ?

— Et que mon maître, le géographe Berlioux…

— Vous avez connu Berlioux, vous avez été son élève ! — balbutia, éperdu, le petit homme aux palmes.

— J’ai eu cet honneur, — répondit Morhange, maintenant très froid.

— Mais, alors, mais, monsieur, alors, vous avez entendu parler, vous êtes au courant de la question, du problème de l’Atlantide ?

— Je ne suis pas, effectivement, sans avoir pris connaissance des travaux de Lagneau, de Ploix, d’Arbois de Jubainville, — fit Morhange, glacial.

— Ah ! mon Dieu, — et le petit homme était dans la plus extraordinaire des agitations, — monsieur, mon capitaine, que je suis heureux, que d’excuses !…

Au même instant, la portière se soulevait de nouveau. Ferradji reparut.