Page:Benoit L Atlantide.djvu/129

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— Sidi, ils te font dire que, si vous n’arrivez pas, ils vont commencer sans vous.

— J’y vais, j’y vais, Ferradji, dis que nous y allons. Ah ! monsieur, si j’avais pu prévoir… Mais c’est si extraordinaire, un officier qui connaît Proclès de Carthage et Arbois de Jubainville. Encore une fois… Mais, que je me présente : M. Étienne Le Mesge, agrégé de l’Université.

— Capitaine Morhange, — fit mon compagnon.

Je m’avançai à mon tour.

— Lieutenant de Saint-Avit. Il est effectif, monsieur, que je suis très susceptible de confondre Arbois de Carthage avec Proclès de Jubainville. Je verrai plus tard à combler ces lacunes. Pour le moment, je désirerais savoir où nous sommes, mon compagnon et moi, si nous sommes libres, ou quelle puissance occulte nous détient. Vous avez l’air, monsieur, de posséder suffisamment vos aises dans la maison pour me fixer sur ce point, que j’ai la faiblesse de considérer comme capital.

M. Le Mesge me regarda. Un assez vilain sourire erra sur ses lèvres. Il ouvrit la bouche…

Au même instant, un timbre impatient retentissait.

— Tout à l’heure, messieurs, je vous apprendrai, je vous expliquerai. Mais pour l’instant, voyez, il faut nous hâter. C’est l’heure du déjeuner, et nos commensaux commencent à se lasser d’attendre.

— Nos commensaux ?