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— Il n’y a rien en effet, ni en arabe, ni en berbère, d’analogue à ce mot.

— Alors ?

— Alors, mon cher ami, c’est que nous sommes en présence d’un vocable étranger traduit en caractères tifinar.

— Et ce vocable appartient, selon vous, à quelle langue ?

— Vous commencerez par vous souvenir que la lettre e ne figure pas dans l’alphabet tifinar. Ici, elle a été remplacée par le signe phonétique qui en est le plus proche : h. Restituez-le, à la place qui lui appartient dans ce mot, et vous obtiendrez.

Antinéa.

— Antinéa, parfaitement. Nous nous trouvons en présence d’un vocable grec reproduit en tifinar. Et je pense que maintenant vous êtes d’accord avec moi pour reconnaître que ma trouvaille a un certain intérêt.


Ce jour-là, nous n’expliquâmes pas plus avant ces textes. Un grand cri, angoissé, effrayant, venait de retentir.

Au dehors, où nous nous étions immédiatement précipités, un bizarre spectacle nous attendait.

Bien que le ciel fût redevenu tout à fait pur, le torrent roulait toujours ses eaux d’écume jaune sans qu’on pût encore présager sa prochaine décrue. Au milieu, une extraordinaire épave, gri-