Page:Benoit L Atlantide.djvu/98

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— Je n’interprète pas, mon ami, je collige. De ce que je lui rapporterai, Dom Granger a la science qu’il faut pour tirer des conclusions qui échapperaient à mes faibles connaissances. J’ai voulu m’amuser un peu. Pardonnez-moi.

En cet instant, la sangle d’un des chameaux de charge, sans doute insuffisamment serrée, tourna. Une partie du chargement bascula et tomba à terre.

Déjà Eg-Anteouen était descendu de sa bête et aidait Bou-Djema à réparer le dommage.

Quand ils eurent terminé, je fis marcher mon mehari à côté de celui de Bou-Djema.

— Il faudra mieux sangler les chameaux, à la prochaine halte. Ils vont avoir à marcher en montagne.

Le guide me regarda avec étonnement. Jusque-là, j’avais jugé inutile de le tenir au courant de nos nouveaux projets. Mais je me figurais qu’Eg-Anteouen l’en aurait informé.

— Mon lieutenant, la route de la plaine blanche jusqu’à Shikh-Salah n’est pas montagneuse, — dit le Chaamba.

— Nous ne prenons plus la route de la plaine blanche. Nous allons descendre vers le Sud, par le Hoggar.

— Par le Hoggar, — murmura-t-il. — Mais…

— Mais quoi ?

— Je ne connais pas la route.

— C’est Eg-Anteouen qui nous conduira.

— Eg-Anteouen !