Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/137

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les pyramides. Comment ! il te faut déjà une garde-malade, à toi qui as failli planter ta tente au désert.

— Mon Dieu oui ! J’ai rapporté de mes poétiques excursions des goûts très-modestes, des aspirations vulgaires. Le coin du feu me tente, peut-être parce que j’en ai absolument perdu l’habitude. On revient aux instincts primitifs chez les sauvages. Je vais acheter des terres et mener une vie de paysan auprès de ma sœur.

— C’est cela ; je vois d’ici ce que tu rêves : les hautes girouettes d’un petit castel en Touraine, une petite blonde à la fenêtre guettant ton retour, quand tu irais visiter tes champs… Eh bien ! Félix, ton idéal va être mon enfer.

— Que veux-tu dire ; on te marie de force ?