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Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/158

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en elle, et auquel cette nature faible se pliait.

Restée veuve de bonne heure, madame de Courvol fut défendue contre la tentation d’un second mariage par son dévouement maternel ; les deuils douloureux qui se succédèrent dans sa vie, la laissèrent en proie à une tristesse profonde. Un seul de ses fils vécut jusqu’à l’âge d’homme, et ce fils, Gaston, fut dès ses premières années choisi pour gendre par les Vallombre, dans la prévision de la naissance d’une petite fille qu’attendait impatiemment la comtesse, car une petite fille est un charmant prétexte à pompons, à broderies et à dentelles.

Lorsque Suzanne vint au monde, on la montra donc au bambin ébahi, en disant :

— Voilà ta femme.