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Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/171

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venait à elle, se remettait à peindre avec une activité fébrile et gâtait en deux coups de pinceau son travail de la journée.

Mademoiselle de Lussy, prudente et soupçonneuse comme une vieille fille, entreprit d’éclairer la famille sur les dangers de pareils tête-à-tête.

M. d’Aubray rival de Gaston ! s’écria madame de Courvol. Mais regardez-les donc ! est-ce possible ?

Et l’idée qu’on pût préférer quelqu’un à son fils, la fit rire aux éclats pour la première fois depuis longtemps.

— D’ailleurs, reprit M. de Vallombre, c’est à Gaston plutôt qu’à nous de se tourmenter de ces dangers-là. Il a confiance en son ami, et pour se montrer confiant, un amoureux exige plus de garanties qu’un mari.