Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/185

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— Mais de quoi pouvez-vous donc causer depuis une heure ? — dit Blanche qui accourait vers eux. — On vous cherche de tous côtés. Les voilà ! cria la petite, en les entraînant vers Gaston.

— Félix est bien heureux et jamais vous ne m’avez accordé un si long entretien, dit M. de Courvol avec son malin sourire.

Il était un peu étourdi de valse et de Champagne et parvint à jouer, sans trop de peine, son rôle d’amoureux, témoignant une jalousie que, malgré toute la clairvoyance dont elle se vantait, Suzanne ne crut pas feinte et qui la ravit de plaisir.

Le résultat de tout ceci fut qu’elle rentra souriante, avec un éclat inaccoutumé de teint et de regard, qu’elle dansa jusqu’au matin, presque constamment avec Gaston, et qu’elle