Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/188

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et cette fois, elle aurait raison de varier. Si tu voulais t’en donner la peine, tu parviendrais aisément à lui prouver ta supériorité.

Félix haussa les épaules avec impatience.

— Parle donc moins haut, elle a failli t’entendre, dit-il en voyant mademoiselle de Vallombre pousser la porte de la salle de billard où cette conversation avait lieu le surlendemain du bal.

Suzanne, qui était devenue coquette en se croyant aimée, descendait de sa chambre dans une fraîche toilette. Gaston changea aussitôt de langage et l’accabla de compliments.

— N’est-ce pas que je suis belle ? dit-elle en se dressant sur la pointe de ses petits pieds pour se regarder dans la glace. — Vous ne dites rien, monsieur d’Aubray ?

Mademoiselle, je suis accessible plus que