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Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/189

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personne aux fatalités de l’habitude. Depuis trois mois je vous vois vêtue de blanc et je vous trouve si bien ainsi, que le moindre changement dans votre personne m’attriste au lieu de me plaire.

— Voilà qui est d’un sentimental achevé, s’écria Gaston. Moi, j’aime la variété en toutes choses.

— Hélas ! on le sait bien, dit Suzanne en rougissant. Il faut se déguiser pour être à votre goût. On se déguisera, Monsieur. Mais nous parlons de futilités, ajouta-t-elle, quand nous avons à nous entretenir d’affaires très-graves.

— Suis-je de trop ? dit Félix.

— Non… au contraire. Votre mère, Gaston, vient de me montrer une lettre du général P., qui m’a fait à la fois peine et plaisir. Vous l’aviez chargé de présenter votre démission au