Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/213

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— Je n’en ai plus.

— En faisiez-vous donc autrefois ?

— J’avais fait tout au plus un rêve, dit Félix d’une voix qu’il cherchait à rendre calme.

— Et ce rêve, vous n’ignorez pas que le hasard m’en a instruite ?

— Non, mademoiselle, c’est pourquoi, le sachant, j’ai voulu m’éloigner. Nous ne nous reverrons probablement plus.

Il faisait bonne contenance pour un homme dont le cœur était près d’éclater.

— Ne plus nous voir ? Et la raison, monsieur, de ce parti que vous prenez ?

— Oh ! tenez, ma pauvre enfant… il faut qu’on vous devine bien à plaindre, pour vous pardonner d’être cruelle à ce point !

Elle se recueillit une seconde.

M. d’Aubray… que pourrait répondre