Cette page a été validée par deux contributeurs.
— Rentrez ! vous vous rendrez malade.
— Qu’importe ?
Gaston ramena les plis de son châle autour d’elle, et elle se laissa faire comme un enfant.
— Pardonnez-moi, Suzanne. Pardonnez-moi mes torts passés et ma démence d’hier. Voilà ce que je voulais vous dire. Votre cœur est fermé pour moi, ajouta-t-il à voix basse, et je vois trop que mon désespoir n’y peut rien.
— L’amour ne se recommence pas et rien ne se répare, dit-elle. Tous deux nous sommes punis… vous d’avoir aimé trop tard…
Il attendit en vain qu’elle achevât.
— Un peu de pitié seulement, Suzanne, dites-moi que vous ne me haïssez pas. C’est tout ce que je vous demande, et je serai à genoux toute ma vie pour vous remercier.