Page:Bentzon - Le Roman d’un muet, 1868.djvu/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

siècle trop tard, m’a défendu d’aspirer à celui de consolateur.

Ai-je encore rêvé, ou ai-je réellement vu cet éclair irrité qui passa dans ses yeux et cette expression de douleur infinie qui semblait dire :

— Laisse-moi tomber en poussière avec les lieux qui ont été le temple et le calvaire de mes amours.

Quoi qu’il en fût, je rougis de ma pensée coupable, et après un dernier regard à la dame d’Alligny, un dernier pèlerinage dans les longues allées qu’elle avait foulées avant moi, je partis emportant en moi-même un étrange sentiment de tendresse, d’enthousiasme et de regret.

— Quoi ! pour un portrait ? dira-t-on. Pour un rêve ?