tises et à commettre le plus d’extravagances que faire se pouvait.
« Il en doit être ainsi, quand rien n’assigne un but élevé aux efforts de l’intelligence. L’étude qui n’a point pour appât et pour récompense la recherche de la vérité, et qui ne poursuit d’autre but que de s’assimiler le plus de forces possible pour le combat, l’étude égoïste et stérile use le cerveau et lasse, comme une route solitaire et sans horizon. Ainsi comprise, elle devient un excès qui en appelle d’autres, et dans cette existence sans contre-poids nous oscillons de l’esprit à la matière, du travail à la débauche, de la science à la folie. Au bout de quelque temps, cependant, le dégoût me prit. Cette gaieté folle et fausse me glaça, et bientôt je me renfermai chez moi, me donnant tout entier à l’étude. Mais alors la tension sans trêve de l’esprit me tuait.
« Un soir que mes paupières brûlaient, que mon front semblait près d’éclater, je sortis et me dirigeai vers le Luxembourg, à