Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/196

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ments plus vifs de son cœur nommèrent Olivier. Un second coup retentit. Emmy essuie ses yeux, cherche à se remettre. Si pourtant c’était Mme Denjot ! Elle va ouvrir, et, bien qu’un pressentiment secret l’eût décidée, faible et nerveusement ébranlée comme elle l’est en ce moment, elle ne peut retenir un léger cri en voyant Olivier devant elle.

« Vous ne m’attendiez pas ? lui dit-il.

— Mais… non… aujourd’hui… Je devrais être sortie.

— C’est que… je passais tout près d’ici… et j’ai voulu savoir… seulement de vos nouvelles. Mon Dieu ! qu’avez-vous ? demanda-t-il avec anxiété en la regardant.

— Rien, je suis un peu souffrante. »

Elle passa devant lui, entra dans le salon, et ferma les rideaux. Elle éprouvait, outre son chagrin, un grand trouble, qu’elle eût voulu cacher. Mais le regard doux et perçant d’Olivier ne la quittait pas. Il vint s’asseoir près d’elle, et lui prenant la main :