Page:Bera - Double Histoire - Histoire d un fait divers.djvu/197

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« Je vous en supplie, Emmy, qu’avez-vous ? »

Il osait la nommer ainsi pour la première fois. Elle pensa qu’elle devait le rappeler aux convenances ; mais l’accent d’Olivier la rendait si émue ! Cette sollicitude qu’il avait pour elle la touchait si vivement dans son abandon, qu’elle sentit les larmes la gagner, et put seulement détourner la tête.

Olivier se laissa glisser à genoux :

« Emmy, je ne veux pas que vous pleuriez. Oh ! c’est une chose infâme, horrible, qu’on puisse vous faire pleurer, vous ! Je vous adore, vous le savez bien. Je veux que vous soyez heureuse ! Emmy, je vous en supplie, venez avec moi : je vous emporterai à l’autre bout du monde, et là, je vous servirai, je vous adorerai ainsi… toujours !… à genoux ! Oh ! si vous saviez ! si vous saviez quelle confiance vous devez avoir en moi ! Je vous aime !… C’est immense ! Je n’ai plus besoin à présent de mon bonheur, mais du vôtre, Emmy !… »