et se contentait de croire à son existence et à son plaisir. Sa parole était railleuse, ironique — superficiellement. Il avait reconnu tant de différences entre la parole et l’acte ; il avait tant entendu parler de morale par ceux qui n’avaient, ainsi que lui, d’autre culte que leur intérêt, que toute expression de beaux sentiments le faisait rire, dans le Moniteur aussi bien que dans la Gazette, et dans la conversation comme au sermon. Il ne manquait pas d’amis. Le fond de ses idées était celui de bien d’autres, qui se trouvaient être, les uns bons, les autres mauvais, selon le gré de la nature et des circonstances. Plusieurs fois, nous l’avouerons, il était arrivé à M. Talmant de trouver du plaisir à obliger, ce qu’il avait fait, en conséquence, avec bonne grâce et empressement. Ses amis disaient de lui : « C’est un bon vivant, excellent, quoique un peu vif. »
Mais en cette occurrence, où il se sentait frappé au plus vif de son être, dans ses désirs, dans son orgueil, il n’appartenait tout