noir qu’elle portait en balafre oblique sur une moitié du visage, et qui disparaissait sous son bonnet, à droite, en haut du front, au-dessous de l’oreille, à gauche. Le peu qu’on voyait ensuite de son visage pâle était peu de chose, d’autant plus que la joue restée libre était occupée par un large sein orné de poils noirs ; un étroit bandeau de cheveux noirs paraissait au-dessous de son bonnet, et, pour compléter le portrait, peu flatteur assurément, sa taille paraissait contrefaite sous le gros châle à carreaux qu’elle nouait à l’entour. Elle était veuve et élevait un fils de six à sept ans, qui tous les jours allait à l’école et me disputait ses soins le soir.
Le jeudi seulement et le dimanche il venait dans ma chambre, et j’aimais à voir sa tête blonde, que déjà une teinte de mélancolie assombrissait. Il était doux, intelligent, et les soins qu’il prenait pour ne pas faire de bruit autour de moi témoignaient d’une âme aimante. Depuis que j’étais mieux, je lui avais permis de jouer aux billes dans ma cham-